samedi 18 mai 2013

[Kickstarter] Robotech

http://www.kickstarter.com/projects/rrpgt/robotech-rpg-tacticstm

Robotech est un nom qui doit évoquer de vieux souvenirs à certains d’entre vous. Adaptation américaine de - l’excellent - série japonaise Macross, Robotech met en scène un conflit à l’échelle spatiale entre la terre et la race Zentradienne, sur fond de chansons, de triangle amoureux de robots géants et de choc des cultures.
J’ai personnellement été fasciné par cette série (découverte avec Robotech et revue par la suite avec l’édition remastérisée et retraduite Macross), particulièrement riche dans le choix de ses thèmes. A l’image de Gundam, sortie à la même période, la série se séparait des séries de robots en vogue à ce moment (dont le représentant le plus connu de par chez nous reste sans doute Grendizer/Goldorak) pour ne faire du robot qu’un outil, presque annexe devant les thèmes abordés par la série.
Macross met en effet en scène un adolescent pris dans le tourment de la guerre et son évolution, suite à son enrôlement, au fur et à mesure des conflits. Cette évolution est habilement mise en scène par la mise en avant de plusieurs triangles amoureux dont il fait partie, et particulièrement par le décalage de plus en plus grand que l’on ressent dans sa relation avec la jeune chanteuse Lynn Minmey.
Le tout s’accompagnait d’une réflexion sur la guerre, la propagande et la rencontre entre deux cultures qui restent, 25 ans après, des thèmes forts et douloureusement d’actualité. (A une époque ou, d’ailleurs, la guerre reprend un visage positif dans les séries japonaises alors même que celle-ci était présentée de façon plutôt négative dans Gundam ou Macross.) 


Une série, donc, toujours aussi intéressante malgré une animation qui a beaucoup vieillie. Pourquoi en parler ? Parce que Robotech est désormais à porté de main pour nous, figurinistes, dans un format 10mm fort alléchant.
En effet, nous somme actuellement dans les derniers jours pour le Kickstarter concernant ce jeu, qui a déjà rassemblé plus de 900K$ à l’heure actuelle. Le jeu propose de nous mettre aux commande d’une force terrienne ou zentradienne (Et apparemment d’une troisième dont je ne dévoilerais rien pour ceux n’ayant vu la série) pour la simulation de bataille, depuis l’escarmouche jusqu’aux affrontements de grandes envergures.
D’abord assez avare en unité, le KS propose désormais nombre de figurines, que cela soit dans les offres de base ou dans les indispensables add-on payant qui ajoutent des unités tels que le soldat zentradien, le Valkyrie blindé ou les différentes versions d’armures de soutiens pour l’une et l’autre faction. A cela s’ajoutent quatre personnages (deux de chaque camp) emblématiques exclusifs, comme on pouvait s’y attendre, à ce Kickstarter. 


Comme souvent également, l’offre la plus intéressant est à 140$ (Battlecry) de par le nombre assez incroyable de figurines offertes en plus de l’offre de base. De quoi simuler de belles bataille, sachant que les paliers à débloquer semblent encore nombreux (étant dévoilé à l’avance, l’intérêt reste constant pour les éventuels intéressés). Et comme presque toujours, l’Europe doit supporter des frais de port supplémentaire (30$ pour un Battlecry) toujours attristant pour ceux voulant profiter à fond de l’offre proposée.
Vous l’aurez aisément compris, je suis particulièrement attiré par ce Kickstarter. Si l’offre n’a pas l’originalité – à mon sens – d’un Arena Rex, elle offre le mérite de titiller le fan de méchas japonais qui sommeille en moi. Qui plus est, les figurines proposées promettent, pour celles déjà dévoilées, d’être de belles factures et d’une taille plutôt impressionnante à la vue du format de jeu. (40mm pour un Valkyrie en mode robot, près de 60mm pour un pod zentradien !), ce que al charte de taille mise à disposition par la société créatrice montre plutôt bien.
Ce jeu aura, de plus, le mérite de pousser à créer des décors dans des formats différents, ce qui ne fait jamais de mal, qui pourront sans doute resservir sur d’autres jeux à un format proche. Autant de choses qui promettent de belles parties sur de belles tables de jeu. 


jeudi 16 mai 2013

De la participation collective, une réflexion sur le crowfunding.

Et je vous illustre ça avec un KS à venir, en plus...


Kickstarter, Indiegogo… Des termes qui doivent aisément parler aux figurinistes et fan de jeux de plateaux que vous êtes. Le phénomène est devenu aujourd’hui incontournable, et chaque jeu qui se lance se fend de son petit évènement de collecte pour financer son produit.

L’idée est bonne, et dans l’air du temps. Un particulier, une boite, lance son projet via une plateforme pour réunir le financement nécessaire au lancement de son produit. Si un certain seuil demandé est atteint, le projet est financé. S’il ne l’est pas, et bien… Ciao !

En ces temps où l’on nous rebat les oreilles sur le thème de la crise économique, ce système est un bon moyen de s’assurer de lancer un projet qui va fonctionner. Une sorte de prévente avant la conception du produit, en somme.

Le récemment terminé de financé Kensei.

Ce système a permit le financement de petites gammes ma foi fort sympathique. Combien de gammes réduites de figurines (ensemble de gobelins pirates, champions nains, gladiateurs, peuplades d’Amérique du sud, petit jeu steampunk, etc.) n’auraient jamais vu le jour sans cela ? J’ai même eu l’occasion de voir passer une gamme de velociraptors commandos de l’espace (en armures, avec fusils d’assaut et à motos, s’il vous plait !) en format 6mm ! Dur de lancer de telles gammes sans être assuré que les achats suivent derrière.

Seulement, force est de constater que le système s’est perverti avec le temps. Kickstarter est devenus le meilleur représentant de ce problème. Ce qui, à la base, devait permettre à des acteurs naissant de se lancer sans trop de gros risques est devenu avant tout une plateforme de prévente ou les gros acteurs rivalisent de paliers offrant toujours plus de chose.

Là ou, par exemple, un jeu comme Arena Rex proposait, une fois son financement atteint, divers paliers permettant d’augmenter la diversité de l’offre (plus de gladiateurs différents, en somme), un rouleau compresseur comme Reaper ou Guillotine Game (soutenu par CoolMinis, rappelons-le) va surenchérir dans l’offre de matériel supplémentaire et, ne l’oublions pas, gratuit. 

Warpath, de Mantic. Un auteur qui a multiplié les KS alléchants ces derniers temps.

Zombicide est un excellent exemple. Le premier Kickstarter du jeu a été un énorme succès (plus de 700K dollars réunis) proposant un jeu d’excellente facture avec une belle somme de goodies. Soit. La boite était jeune, et même s’il y avait du beau nom, et un gros soutient derrière, la démarche est sensée. Fort de son succès, GG a choisit de lancer la version 2 de son jeu de la même façon… Avec l’immense succès que l’on connaît : plus de deux millions ont été réunis et l’offre est indécente tant les gooddies offerts sont nombreux (et quand on voit le prix auquel s’arrachent les survivant de la saison 1 sur Ebay…).

C’est là que, personnellement, je suis gêné. Zombicide saison 2 était un succès assuré. Cela s’est d’ailleurs vu sur les premiers paliers, peu aguichant. Le jeu était assuré de toucher un public important et ne mérite clairement pas un statut d’outsider sortit de nul part. Et de là (et par extrapolation, pour tout KS de ce type), j’estime que le système est perverti, avec deux conséquences importantes.

La première est une évidence : les attentes lors d’un KS sont de plus en plus importante. Combien de fois ais-je pu lire « Mouais, les paliers sont pas terribles » pour un produits issus d’un petit éditeur ? La multiplication des gros lancements cache terriblement les plus petits. Un Kickstarter nécessite de donner du bonus à tous va pour être reconnus… Ce qu’une petite boite qui se lance ne peut, évidement, pas se permettre. Notre échelle de jugement est ainsi faussée : on attend, et c’est bien logique, d’avoir de nombreux cadeaux offerts (les paliers payants étant nettement moins sexy) pour avoir la sensation « d’en avoir pour son argent ». Le comparatif se fait ainsi entre gros et petit KS là ou il devrait se faire entre KS et prix du marché pour un produit similaire.

Arena Rex, mon petit chouchou de ces derniers mois.

La seconde conséquence découle de la multiplication des KS. Quasiment tous les jeux se lancent par ce biais, désormais. Pour une petite boite, pas de soucis. Pour une grosse, une conséquence perverse peut naître du financement : l’exclusivité au KS.

On le sait, la figurine est un marché de niche. Les ressources y sont limitées, et avec la multiplication des offres, les clients doivent de plus en plus cibler leurs achats. De ça découle le risque de n’avoir qu’une seule édition d‘un jeu : celle sur KS. Une fois ce financement passé, plus besoin d’édition : le cœur de cible étant touché, refinancer une impression représenterait un gros risque.

Le risque n’est ni isolé, ni anodin. D’énorme succès (Last Day on Earth en premier lieu) ont « souffert » de ce phénomène : un succès monstrueux mais une seule édition du jeu, sans réédition possible, car celle-ci représenterais un risque financier. D’où une grosse frustration pour ceux n’ayant pu acquérir le précieux produit. 

Robotech, un déjà très gros succès...

Sur KS, le phénomène fait boule de neige : « J’ai raté ce KS, je ne vais pas me faire avoir pour celui-ci ». Et le risque est énorme, non pas pour les éditeurs, mais pour les revendeurs. Pensez à nos boutiques. Oui, nos petites boutiques de passionnés, déjà mis à mal par la vente en ligne via de grosses plateformes aux prix très compétitifs. J’évoquais Zombicide saison 2, qui a été beaucoup suivit par les fans français. Combien de ventes potentielles du jeu traduit en français ont été avortées suite à la participation au KS par des acheteurs français ?

Le risque étant de ne purement et simplement jamais voir le jeu arriver traduit de part chez nous – un phénomène amplifié par le nombre de traductions amateurs totalement gratuites que l’on peut trouver de par le net. Nombreux sont les jeux touchés par ce problème, par ailleurs. (Relic Knight est traduit avant même sa sortie, Super Dongeon Explore, Dwarf King Hold l’ont été également, rapidement et avec un beau niveau.)

En somme, je reste très mitigé sur le phénomène du financement participatif. Je crains que la multiplication des produits lancés par ce biais n’ait un effet pervers sur nos passions, en ce sens qu’il introduit une échelle de valeur assez distordues, qui risque bien d’handicaper fortement la production à venir. Bien sur, j’espère de tout cœur me tromper sur ce point.

Tablescape par Secret Wapon : une idée excellente pour de belles tables de jeu,soit dit en passant.

jeudi 2 mai 2013

[Dust] Quelques figurines

Je parlais de Dust récement, voilà l'occasion de vous montrer que j'ai franchis le pas. Pour l'heure, j'ai décidé d'acheter les unités sans trop me poser la question de leur rentabilité, et de les peindre sans attendre. Pas de nouvel achat tant que le précédent n'est pas achevé ! Voilà qui devrait me motiver tout en freinant un minimum ma boulimie habituelle.

Deux unités sont passées sous le pinceau, en profitant des soirées. Pas plus de quatre à cinq heures par unités, ce qui est tout à fait raisonnable pour du jeu et suffisamment rapide pour me contenter. Comme vous l'aurez noté, j'ai décidé de me mettre au service de l'Axe. Le SSU étant tentant, mais bon... Zombies nazis et singes cybernétiques, quoi !


Une unité de zombies.


Et une unité de grenadiers.

Restera les socles à faire, mais n'ayant pour l'heure pas d'idée de ce que je vais coller dessus, ça attendra. Ce n'est de toute façon pas ce qui me préoccupe le plus.