dimanche 10 février 2013

[Confrontation] Les Dévoreurs de Vile Tis

Rackham est mort, et bien mort, mais son univers reste vivace. Il est tout de même nécessaire de différencier les deux phases de l’univers d’Aarklash. La première concerne la période du métal… et la seconde, logiquement, celle du plastique.
Car, oui, l’univers a changé entre les deux et, disons le tout net, pas en bien. Les deux matières ayant servis de bases à la conception de nos figurines sont en phase avec deux conceptions bien distinctes du jeu tel qu’il devait être pratiqué.

J’y reviendrais sans doute dans un article ultérieur. Pour l’instant, revenons en aux Dévoreurs.

Ceci... Est Nemetis, un Dévoreur.

Je ne m’intéresserais ici qu’à la période « noble » de l’historique de Confrontation. Celui d’Age du Rag’Narok ne me convient pas, et propose à mes yeux trop d’aberration pour être retenus. Les Dévoreurs n’y ont pourtant eu que quelques pages d’historique développées dans le livre de règle, mais celle-ci suffisent à enchaîner les face-palm toute les trois lignes. Bref, cet historique n’existe pas. Il n’a jamais existé.

Les Dévoreurs représentent le peuple le plus anarchique et le plus affamé de liberté de l’univers de Confrontation. Le noyau dur de cette faction est né des Wolfens ayant reçus la révélation de Vile Tis. Une révélation désespérante, ayant ébranlée à tout jamais les fondations sur lesquelles s’appuyaient la culture de ce peuple.
L’histoire des Dévoreurs est avant tout l’histoire d’une lutte contre les dieux. En ce sens, ils se rapprochent des Drunes : ces deux peuples entretiennent une lutte violente, désespérée face aux divinités. Mais si les Keltois des Drunes on une histoire de « vengeance », les Dévoreurs, eux, sont plus dans la « liberté ». Une liberté sanglante, certes, mais c’est ainsi qu’est toujours la liberté.

 Meyleen, Eclipsante. Cuir et lanières.

En ce sens, ce peuple est intéressant à plus d’un titre, et l’historique s’appuie largement sur cette ambivalence. Les dévoreurs sont à la fois des libérateurs et des monstres sanguinaires. En s’affranchissant du joug divin, ces êtres se sont également affranchis de toute limites et, en un sens, de toute morale. Ils sont d’ailleurs vus comme des anormalités par le reste des peuples, des monstres laissant libre court à leurs instincts bestiaux, sans but ni limites.
Pourtant, les Dévoreurs, contrairement aux Wolfen, sont bien plus aptes au contact avec d’autres peuples. Leur message doit être délivré, et cela passe forcément par des contacts nombreux avec les peuples de tout le continent. Pour peu que leur appétit de chair soit assouvis, ces êtres se révèlent même très ouvert au dialogue. Ce phénomène est en accord avec leur philosophie. Les Dévoreurs sont à la recherche d’une liberté pure et entière, et celle-ci passe par le partage de leurs recherches avec tous les peuples.

Des fauves géants en armures.... Voici un Carnassier.

Ce dernier point est parfaitement illustré par la révélation intitulée « Révolte » du pack produit par Rackham. La révolte est la branche la plus inspirée par l’idéal de libération prêché par les apôtres de Vile Tis. La révélation est faite pour tous les peuples. Quelque soit la faction d’origine d’un habitant d’Aarklash, celui-ci est apte à recevoir les enseignements de la Bête et à y adhérer. Il s’agit même de la base de la crainte qu’inspire le peuple Dévoreur aux autres peuples du continent. Un adversaire qui se contente d’être violent, même s’il n’est pas toujours compréhensible, reste un adversaire que l’on peut combattre… Et une menace que l’on peut écarter. Mais si le danger vient des mots, et de là, de l’intérieur même d’une nation… La menace devient insidieuse, non identifiée, floue. N’importe qui peut rejoindre le peuple Dévoreur, et c’est là la force de ce peuple si jeune en terme d’histoire. C’est là, en un sens, la grosse originalité et le gros intérêt de cette armée en terme d’historique pour le jeu. C’est aussi ça que je ne pardonne pas à Rackham avec Age du Rag’Narok. En réduisant les Dévoreurs à leur simple sauvagerie, en passant outre cet aspect de liberté, capable de toucher n’importe qui, la société a réduit cette armée à un simple ersatz ténébreux des Wolfens. 

 Mêmes les archers sont des tank sur pattes... Veneur de Vile Tis.

Bien sur que les Dévoreurs sont, en premier lieu et de part les – superbes - figurines sorties pour cette armée, des Wolfens en armure ouvragées. Mais ils ne s’arrêtent pas à ce simple constat. L’affiliation dans laquelle ils furent placés à leur création est, en ce sens, explicite. Le Destin. Non pas les Ténèbres, dans laquelle leur violence extrême semblaient naturellement les mettre (et au sein desquels Rackham les plaça par la suite), mais bien au sein du Destin. Chose logique ! Les Dévoreurs épris de liberté sont bien plus proche des Orks, par exemple, que des Achéroniens soumis à des divinités sombres ou des Syhars tout entièrement tournés vers la gloire du Dieu Alchimique. Notons à ce titre, viol suprême de l’historique, que les Syhars en Age du Rag’Narok sont des alliés des Dévoreurs… Alors même que ceux-ci les haïssent profondément en dès leurs origines.

Allez chercher la logique, franchement…

 Ce charmant garçon est Eilis, chef des Dévoreurs et avatar de Vile Tis.

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